Publié le: 15/10/2024
Comment les endocannabinoïdes activent les récepteurs CB1 et CB2
Si vous êtes arrivé jusqu’ici, vous vous êtes certainement demandé comment le cannabis affecte notre corps et en particulier le système cérébral.
Dans cet article, nous verrons ce que l’on entend par système endocannabinoïde, comment il fonctionne et quand il a été découvert, l’activation des récepteurs CB1 et CB2, et les processus physiologiques importants impliqués (de la perception de la douleur à la stimulation de l’appétit et au sommeil).
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L’être humain, par pur instinct de curiosité, mais aussi par peur, s’est toujours interrogé sur les effets des substances psychoactives sur le système cérébral.
Si d’un côté il était fasciné par la recherche, les expériences sur l’altération de la perception sensorielle commune, d’un autre côté il avait aussi une certaine crainte quant aux possibles effets collatéraux, même à long terme.
Pour ces raisons, les chercheurs ont mené diverses études dans ce domaine et imaginez leur étonnement lorsqu’ils ont découvert l’existence d’un système endocannabinoïde (cannabinoïdes produits par notre propre organisme !).
Nous allons essayer de vous présenter ce sujet dans un langage aussi clair et accessible que possible, même pour les non-spécialistes. Alors, même si vous n’êtes pas diplômé en chimie et en biologie, ou si vous n’avez pas gagné ces deux ou trois prix Nobel, n’ayez crainte !
Ne considérez pas la recherche scientifique comme quelque chose de froid et d’incompréhensible à confiner dans des laboratoires, perchée dans sa tour d’ivoire, loin de nos besoins quotidiens.
La recherche touche à notre vie de tous les jours, contribue à la compréhension de la réalité, lutte pour vaincre des maladies dévastatrices et améliore considérablement notre bien-être et notre mode de vie.
Nous rencontrerons de nombreux scientifiques qui, par pur amour de la science et pour faire avancer l’humanité, ont bousculé le sens commun et les préjugés de leur époque, nous permettant par leurs travaux de mieux connaître le monde dans lequel nous vivons et surtout notre organisme encore si mystérieux.
Cet article a un but purement informatif et informatif ; nous vous encourageons à satisfaire votre soif de curiosité mais toujours dans le respect de la réglementation en vigueur.
A ce titre, vous trouverez dans notre boutique des produits exclusivement légaux tels que fleurs de CBD et cannabis sans THC.
Voilà, après avoir conclu les préliminaires nécessaires, nous pouvons commencer !
La découverte du système endocannabinoïde
Le système endocannabinoïde régule une grande partie de nos fonctions vitales et contribue à maintenir l’homéostasie, c’est-à-dire l’équilibre interne, menacé par des facteurs environnementaux externes.
Ce système est présent non seulement chez les mammifères mais aussi chez les reptiles et les invertébrés, il n’est donc pas exclusif à l’homme.
Mais comment les scientifiques sont-ils parvenus à de telles découvertes ?
Il s’agit d’un parcours long et tortueux, rendu possible par des génies et anticonformistes qui, souvent, pour satisfaire leur propre désir de connaissance et celui de l’humanité tout entière, ont défié les autorités et les préjugés de leurs collègues et de leurs universités respectives.
Le voyage a commencé en 1964, l’année où les chercheurs israéliens Yechiel Gaoni et Raphael Mechoulam ont réussi à isoler et à synthétiser le delta-9-tétrahydroacannabinol (Δ9-THC), plus connu sous l’acronyme THC, le plus puissant des ingrédients actifs du cannabis.
Les deux sommités ont constaté la rapidité avec laquelle le THC pénètre dans le cerveau sans être retenu par la barrière hémato-encéphalique.
Le THC active alors les récepteurs CB1, provoquant, en tant que substance psychoactive, des effets secondaires tels que la fatigue chronique, l’augmentation de l’appétit, l’euphorie, l’anxiété, diverses altérations sensorielles et perceptives.
Plus tard, en 1990, une chercheuse du National Institute of Mental Health (NIMH), Lisa A. Matsuda, grâce en partie aux travaux de ces illustres précurseurs, annonçait au monde et à la communauté scientifique la découverte d’un réseau de récepteurs activés précisément par les cannabinoïdes.
Cette découverte est une sorte de sérendipité, une révélation soudaine et inattendue, car l’équipe de chercheurs était occupée à étudier les effets du THC (delta-9-tétrahydrocannabinol) sur le cerveau et ne se doutait absolument pas qu’elle allait faire une telle découverte.
C’est alors que les scientifiques identifient les récepteurs CB1, constatent que ces molécules se lient aux mêmes récepteurs que le THC et décident d’approfondir leurs recherches.
Deux ans plus tard, l’équipe scientifique découvre les endocannabinoïdes, c’est-à-dire les cannabinoïdes produits par notre propre organisme !
La première substance identifiée est l’anandamide (AEA), la seconde le 2-arachidonoylglycérol (2-AG) ; il s’avère que ce dernier se lie non seulement aux récepteurs CB1 mais aussi aux récepteurs CB2.
Les endocannabinoïdes : l’anandamide et le 2-arachidonoylglycérol
L’anandamide, le premier endocannabinoïde découvert, a été isolé en 1992 par le chimiste Lumír O. Hanuš et le pharmacologue William A. Devane à Jérusalem dans les laboratoires universitaires de Raphael Mechoulam.
Mechoulam lui-même sera un nom récurrent dans cette histoire, lui que nous avons vu en 1964 isoler le THC ; oui, car comme nous le verrons dans cet article, la recherche scientifique est une longue chaîne dans laquelle les grands maîtres laissent le bâton à leurs élèves, dans un cercle sans fin de diffusion du savoir.
On a coutume de dire que nous sommes des nains sur les épaules de géants, et jamais, comme dans le cas présent, ce dicton ne semble exact.
Mais revenons à nous: le nom “anandamide” vient du sanskrit et signifie “état de grâce” ou “félicité”.
Cet endocannabinoïde est un neuro-modulateur qui se comporte exactement comme les composants psychoactifs du cannabis et se trouve dans le système nerveux central dans la membrane post-synaptique.
L’AEA se lie ensuite aux récepteurs CB1 et aux récepteurs CB1 présynaptiques, agissant ainsi de manière “rétrograde”.
Les récepteurs CB1 activent les effets des cannabinoïdes, non seulement les effets purement euphoriques, mais aussi les effets antiémétiques, antioxydants, hypotensifs, immunosuppresseurs, anti-inflammatoires, analgésiques, antispasmodiques et stimulants de l’appétit.
Le 2-arachidonoylglycérol, que nous appellerons 2-AG par la suite, est également un médiateur lipidique et active non seulement les récepteurs CB1 mais aussi les récepteurs CB2.
Les récepteurs CB2 sont responsables de l’action anti-inflammatoire et immunomodulatrice des cannabinoïdes.
Le 2-AG a été découvert et isolé par une de nos vieilles connaissances, oui, encore lui, Dr Raphael Mechoulam de l’Université de Jérusalem avec l’aide de son groupe de jeunes collègues prometteurs.
Des tests effectués sur des tissus animaux ont également permis de démontrer les effets de la molécule sur le système endocannabinoïde et ont été publiés en 1995 dans la revue Biochemical Pharmacology.
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Qu’est-ce que le système endocannabinoïde et comment fonctionne-t-il ?
Ce système de communication entre les cellules se compose de trois éléments :
les endocannabinoïdes, les récepteurs et les enzymes.
Nous avons vu que les endocannabinoïdes sont des molécules qui absorbent les changements extérieurs et activent les récepteurs qui, à leur tour, envoient l’information aux cellules afin de déclencher une réponse.
Les deux seules molécules de ce type produites par l’organisme sont l’anandamide et le 2-AG (mais il semblerait que des chercheurs en aient découvert une troisième).
Les endocannabinoïdes sont détruits après avoir rempli leur mission.
Les récepteurs CB1 et CB2 sont présents dans la membrane de diverses cellules, et une étude de 2005 les a trouvés principalement parmi les neurones de l’encéphale du système nerveux central, plus précisément dans le cortex, l’amygdale, l’hippocampe, le cervelet et les zones responsables des fonctions cognitives complexes, du mouvement et de la coordination, de la mémoire, de l’apprentissage et des émotions.
En outre, les récepteurs CB1 sont également présents dans les cellules des poumons, des muscles, des organes reproducteurs, du foie et du système cardiovasculaire ;
les CB2, quant à eux, se trouvent dans les cellules des os, de la rate, du côlon, du pancréas et du système immunitaire.
Les récepteurs cannabinoïdes régulent la transmission des informations.
Plus précisément, les récepteurs CB1 protègent le système nerveux central d’une stimulation excessive, qui pourrait surcharger le SNC ; tandis que les CB2 régulent l’activité du système immunitaire.
Enfin, nous arrivons à la dernière composante du système endocannabinoïde, les enzymes.
Elles ont pour rôle de dégrader les molécules, empêchant ainsi l’accumulation de grandes quantités d’endocannabinoïdes dans l’organisme.
Les fonctions du système endocannabinoïde
Le système endocannabinoïde, nous avons vu qu’il est également présent chez de nombreux animaux vertébrés, et même chez les invertébrés, et qu’il remplit des fonctions très importantes dans la régulation de divers processus physiologiques pertinents.
Ces récepteurs sont présents depuis plus de 600 millions d’années (même dans les embryons de souris) et ont certainement joué un rôle important dans l’évolution de nombreux organismes vivants.
Le scientifique John M. McPartland, dans une étude de 2008, a identifié les structures qui sont influencées par les cannabinoïdes endogènes (donc produits par l’organisme lui-même).
Les récepteurs CB1 jouent un rôle important dans le développement du cerveau embryonnaire, ils régulent la libération des neurotransmetteurs et empêchent la sur-stimulation du système nerveux central.
Ils sont également importants dans les processus de développement neurologique, car les endocannabinoïdes influencent la plasticité synaptique qui permet au système nerveux de modifier les connexions entre les neurones et d’en créer de nouvelles.
Ces cannabinoïdes endogènes sont également des immunomodulateurs, ont une action anti-inflammatoire, agissent sur la stimulation de l’appétit, affectent l’humeur et influencent le cycle du sommeil.
Les chercheurs ont également montré que les récepteurs cannabinoïdes jouent un rôle important dans la régulation de la densité osseuse.
En effet, lors d’expériences menées sur des souris souffrant d’ostéoporose mais dépourvues de récepteurs, la prise de cannabinoïdes a provoqué d’importantes lésions osseuses chez les rongeurs.
La présence de récepteurs CB1 a également été constatée dans les terminaisons nerveuses sympathiques, ce qui explique pourquoi, lorsqu’ils sont activés par les cannabinoïdes, ils ont des effets antidouleur.
Comme si cela ne suffisait pas, les scientifiques ont constaté que le système endocannabinoïde interagit avec la cognition, le mouvement, la douleur, l’appétit, la mémoire et les émotions.
Les études sur les fonctions de ce système important sont encore en cours et à un stade préliminaire.
Cependant, ces recherches se heurtent à de nombreux obstacles, tant dans les universités publiques que privées, en raison de nombreuses idées fausses sur le cannabis et des limites imposées par le gouvernement.
Il est pourtant indéniable que ce système récemment découvert joue un rôle très important et qu’il est indispensable au maintien de l’homéostasie, c’est-à-dire de l’équilibre de notre organisme, et de notre bien-être psycho-physique, raison pour laquelle toute limitation ou censure semble anachronique et préjudiciable.
Les dernières recherches semblent très prometteuses, laissant entrevoir de nouveaux horizons qui, il y a seulement trente ans, semblaient impossibles à atteindre, et ouvrant la voie à des scénarios véritablement inédits et fascinants.
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Conclusions
Nous voici arrivés au terme de ce long voyage à la découverte du système endocannabinoïde.
Nous avons tenté d’expliquer le fonctionnement de ce système si essentiel aux fonctions physiologiques de notre organisme et si récemment découvert.
Nous avons vu les récepteurs C1 et CB2 activés par les cannabinoïdes et comment notre corps produit de manière autonome des endocannabinoïdes tels que l’anandamide et le 2-arachidonoylglycérol.
Mais aussi les effets anti-inflammatoires et anti-douleur des cannabinoïdes et l’équilibre délicat de notre corps.
Nous espérons avoir éclairci vos doutes et, pourquoi pas, suscité de nouvelles questions, car la curiosité, comme l’objet d’étude en question, est en constante évolution, à l’instar de toute recherche scientifique.
L’histoire qui a conduit à la découverte du système endocannabinoïde a été longue et passionnante, entravée, peu encouragée par les institutions, un vrai thriller en somme !
Les illustres protagonistes de cette histoire, les chercheurs courageux et perspicaces, Yechiel Gaoni, Raphael Mechoulam, Lisa Matsuda, Lumír Hanuš, William Devane, John McPartland (mais nous oublions sûrement des noms) ont contribué à la découverte du système endocannabinoïde si important pour notre organisme et encore si méconnu.
Cela nous fait réaliser à quel point le corps humain est encore à l’étude et combien il recèle de mystères.
La perception de la douleur, le sommeil, les émotions, autant de sensations et de processus influencés par le système endocannabinoïde et nous ne sommes qu’au début de ce chemin vers la compréhension de ces phénomènes.
Oui, car le chemin de la connaissance est encore long et d’autres jeunes scientifiques ont pris le relais de ces brillants esprits pour poursuivre leurs travaux ; des guerriers sur les épaules de géants, comme on dit !
L’étude des phénomènes naturels et biologiques et du fonctionnement de notre organisme est infinie, comme est infinie la soif de connaissance de l’homme, qui durera toujours, du moins tant que l’homme existera sur terre.
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Takeaways
- Il s’agit d’un système biologique qui régule de nombreuses fonctions vitales et contribue à maintenir l’équilibre interne de l’organisme. Il n’est pas l’apanage de l’homme, mais se retrouve également chez les mammifères, les reptiles et les invertébrés.
- Les récepteurs CB1 et CB2 ont été découverts en 1990. Ils se lient à la fois aux composés du cannabis et aux endocannabinoïdes produits par l’organisme. Ces récepteurs jouent un rôle crucial dans la régulation du système nerveux central et du système immunitaire.
- Les principaux endocannabinoïdes sont l’anandamide (AEA) et le 2-arachidonoylglycérol (2-AG). Ces composés agissent comme des neurotransmetteurs et influencent un large éventail de processus physiologiques, notamment la perception de la douleur, l’appétit, l’humeur et le sommeil.
- Les récepteurs CB1 et CB2 régulent la transmission des informations entre les cellules. Les CB1 sont particulièrement concentrés dans le système nerveux central, tandis que les CB2 sont principalement impliqués dans le système immunitaire. Les endocannabinoïdes jouent un rôle important dans le développement du cerveau, la régulation de l’inflammation, la densité osseuse et la gestion de la douleur.
- La compréhension du système endocannabinoïde a des implications importantes pour la recherche scientifique et la santé humaine. Des études continuent d’explorer les applications thérapeutiques potentielles des endocannabinoïdes, offrant l’espoir de traiter des conditions médicales telles que la douleur chronique, l’inflammation et les troubles neurologiques.
FAQ
Comment les endocannabinoïdes activent-ils les récepteurs CB1 et CB2 ?
Les endocannabinoïdes activent les récepteurs CB1 et CB2 dans le système nerveux central et périphérique, entraînant différents effets physiologiques tels que la modulation de la douleur, de l’appétit, de l’humeur et du sommeil.
Qu’est-ce que le système endocannabinoïde et comment fonctionne-t-il ?
Le système endocannabinoïde est un système de signalisation dans le corps humain et d’autres organismes qui régule divers processus physiologiques, y compris la modulation de la douleur, de l’appétit, de l’humeur et du sommeil, en utilisant des endocannabinoïdes produits internement.
Quels sont les effets des endocannabinoïdes sur le corps humain ?
Les endocannabinoïdes ont divers effets sur le corps humain, notamment la modulation de la douleur, de l’appétit, de l’humeur, du sommeil et des fonctions immunitaires, en agissant via la liaison aux récepteurs cannabinoïdes dans le système nerveux central et périphérique.