Publié le: 31/10/2023
LÉGALISATION DU CANNABIS : UN PARCOURS COMPLEXE ET sinueux où les Français s’affrontent avec le gouvernement
La légalisation du cannabis est un combat permanent dans de nombreux pays européens. La France est connue pour avoir l’une des répressions politiques les plus sévères contre la consommation et la vente de cannabis. Selon les données de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (Emcdda), la France fait partie des pays européens appliquant les sanctions les plus sévères, aux côtés de la Suède, de la Finlande, de la Hongrie, de l’Estonie, de la Grèce et de Chypre.
Jetons un coup d’œil aux positions publiques et politiques en France concernant la consommation de marijuana.
Cannabis : de l’illégalité à la légalisation
Comme mentionné précédemment, la France a l’une des politiques cannabiques les plus répressives d’Europe, bien qu’elle soit l’un des premiers pays à être confronté à la consommation de cannabis. Les premières expériences remontent à l’époque de Napoléon, lorsque des soldats stationnés en Égypte, en l’absence de vin, expérimentèrent pour la première fois le cannabis.
Cependant, en raison de ses effets (différents de ceux du fleur CBD), elle n’a pas acquis une bonne réputation tout de suite. En fait, le parcours du cannabis a depuis été tortueux : il a été aboli parce qu’il était jugé impropre au traitement du choléra, puis déclaré illégal en 1970. Cela démontre que le chemin vers sa légalisation reste encore aujourd’hui difficile et lointain.
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Légalisation du cannabis : opinion publique française
Un petit pas en avant a été franchi en 2019, lorsque l’Assemblée nationale a autorisé l’expérimentation du cannabis à des fins thérapeutiques, une initiative qui a ensuite été interrompue en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19.
La même année, l’Assemblée a permis aux Français de remplir un questionnaire en ligne sur la consommation de cannabis, disponible de janvier à février 2020. Concrètement, les Français ont été invités à s’exprimer sur une éventuelle évolution de la législation concernant la consommation récréative de cannabis vers une plus grande direction permissive.
Études médicales : usage thérapeutique du cannabis en France
À partir de mars 2021, environ 3 000 patients auraient reçu des produits médicaux à base de cannabis pour traiter des problèmes de santé. Cependant, cette avancée significative s’accompagne de conditions limitées : seuls les patients gravement malades qui ne pourraient être soignés autrement, notamment ceux souffrant d’épilepsie, de douleurs chroniques ou de sclérose en plaques, pouvaient bénéficier de ces traitements.
Selon certains, le cannabis pourrait également être prescrit aux patients subissant les effets secondaires de traitements comme la chimiothérapie. Une telle mesure pourrait être considérée comme une avancée majeure qui pourrait aider le cannabis à se débarrasser de sa sombre réputation, même aux yeux des sceptiques.
1 Français sur 2 a essayé le cannabis une fois dans sa vie
En 2020, la parlementaire d’En Marche Caroline Janvier déclarait que 50 % des Français avaient consommé du cannabis au moins une fois dans leur vie, alors qu’aujourd’hui, la nation compte jusqu’à 7 millions d’usagers chaque année (Emcdda). Cela implique un écart important entre l’opinion publique et la politique.
Cependant, même si les politiques souhaitent s’aligner sur le peuple français, la droite reste fermement opposée. Incapable de distinguer le THC du CBD, la droite affirme qu’il est impossible d’affirmer que le cannabis est « sûr ». De plus, la tendance à associer sa consommation à des cas de délinquance et de pure violence demeure.
D’un autre côté, les politiciens plus modérés ne peuvent nier la prévalence importante de la consommation de cannabis et la nécessité de s’adapter à l’époque, peut-être par un processus naturel de légalisation, indépendant de l’obstructionnisme du gouvernement français.
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Fleurs de CBD en France : Un pas vers la vente de fleurs et de feuilles de cannabis
Le 30 décembre 2021, le Conseil d’État a interdit la vente de fleurs et feuilles de cannabis ayant une teneur en THC inférieure à 0,3 %. Cependant, il a confirmé que le CBD est une substance dépourvue d’effets psychoactifs et addictifs. Ainsi, le CBD ne possède pas les caractéristiques d’une substance stupéfiante et ne peut être considéré comme tel. La consommation d’herbe CBD, d’huile CBD, de cristaux de CBD et de hasch CBD en France n’est pas préjudiciable à la santé de ses utilisateurs, un fait largement démontré et réaffirmé.
L’interdiction susmentionnée n’est plus en vigueur depuis le 29 décembre 2022.
Dernières nouvelles : Le HHC figure sur la liste des substances stupéfiantes
HHC : qu’est-ce que c’est ?
Le HHC est le résultat d’une synthèse chimique de cannabinoïdes naturels, responsables d’effets psychoactifs similaires à ceux ressentis après la consommation de THC. Le HHC est disponible sous forme d’huile, de résine, de fleurs et de spray, avec des concentrations variables allant jusqu’à 99 %, selon le produit et la marque.
Quels sont les risques potentiels ?
La consommation de HHC ou d’un de ses dérivés peut provoquer des désagréments tels que des frissons, des vomissements, de l’anxiété, une confusion mentale, des sautes d’humeur, une tachycardie, des douleurs thoraciques, etc. Les effets secondaires peuvent varier en fonction de la concentration de HHC.
N.-B. L’utilisation de produits contenant du HHC peut entraîner une dépendance et un abus de substances à long terme.
Légalisation en France : un « non » définitif au HHC
Depuis le 13 juin 2023, la France a officiellement inscrit le HHC (hexahydrocannabinol), ainsi que le HHCO (hexahydrocannabinol-O-acétate) et le HHCP (hexahydrocannabiforol), dans la liste des substances stupéfiantes. La nouvelle loi introduit également une interdiction de leur production, vente et utilisation. Cette décision du gouvernement s’appuie sur des recherches sur la toxicité des médicaments qui ont révélé la nature psychotrope des cannabinoïdes, similaire à celle du cannabis. De plus, leur structure chimique est similaire à celle du THC, la substance narcotique par excellence.
L’interdiction de vendre des HHC reste en vigueur non seulement en France mais également en Autriche, en Belgique, au Danemark et au Royaume-Uni.
Le cannabis en France : La Cour de cassation sur le CBD et le THC
Le 21 juin 2023, la Cour de cassation française a abrogé la loi sur les stupéfiants au volant. La loi actuelle prévoit une peine pouvant aller jusqu’à deux ans de prison et une amende administrative de 4 500 €. La loi précédente entraîne également une déduction de six points. La Cour de cassation a rappelé que conduire sous l’emprise de substances psychoactives classées comme stupéfiants est illégal, quel que soit le taux de THC présent.
Conclusions
En conclusion, nombreux sont ceux qui sont favorables à la légalisation du cannabis en France. Ils sont nombreux à récolter des signatures jour après jour pour sensibiliser et changer la situation actuelle, non seulement en France mais aussi dans de nombreux pays européens. En effet, Janvier affirmait que « le prohibitionnisme s’est fixé, depuis cinquante ans, un objectif inaccessible sans jamais en avoir les moyens. La légalisation est la meilleure solution pour mettre en œuvre un contrôle et protéger les citoyens. Légaliser le cannabis pourrait, d’une part, protéger les jeunes et, d’autre part, réduire la criminalité et les ventes illégales.
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